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Flash code N°8

Le travail dans les fours à chaux était très pénible : écoutez l'histoire de Louis Gondrain, chaufournier:

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Transcription du podcast:

- Mme Gondrin ! Une lettre est arrivée ce matin, je me suis dépêché de venir vous la remettre. Ce doit être Louis !

- Merci facteur, cette lettre c’est un cadeau pour moi, imaginez-vous, mon fils doit fêter son anniversaire aujourd’hui.

Elle déplie la lettre…

- Alors ? Comment va-t-il ?

 

- Il s’excuse de ne pas avoir écrit plus tôt, me rassure sur sa santé … aah, il me dit qu’il est extrêmement fatigué...

-Le travail au four à chaux est très pénible. Avec mes 12 compagnons d’usine ; nous travaillons à tour de rôle à la carrière, aux fours et à la bluterie.

-A la carrière, on utilise des barres à mine pour détacher les pierres ou pour faire des trous et y loger des explosifs : c'est très fatigant. Nous sommes exposés à tous les temps, le vent, la pluie, le soleil qui tape dur…

Au four, l'extraction de la chaux vive est très dangereuse et nous devons supporter des températures très élevées. Les poussières de charbon et de chaux mêlangées bouchent les pores de notre peau, rentrent dans nos poumons et brûlent.

A la bluterie, les gaz toxiques qui émanent de la chaux quand on l’éteint irritent nos yeux.

Certains de mes camarades boivent beaucoup d’alcool pour se réconforter, mais pas moi,

je préfère boire un peu d'eau vinaigrée et de la tisane de guimauve, sur les conseils du médecin .

Il est très difficile de se soigner, j’ai eu des problèmes mais j'ai eu de la chance : le bureau de bienfaisance a pris en charge une partie des frais d'hospitalisation. J’ai pu être soigné.

Aujourd'hui, je vais un peu mieux, et j’ai assez de force pour vous écrire.

Mais je ne sais pas si je pourrai continuer ce travail encore longtemps

 

Votre fils, Louis. 

 

Le facteur

-Quel métier… Mais il va peut-être rentrer bientôt

 

A l'époque de l'exploitation de l'usine, la sécurité sociale n'existait pas. Les frais médicaux restaient à la charge des malades. Sous l'ancien régime, c'était l'église qui organisait la charité publique. A la révolution, la fraternité entre tous les citoyens devint une obligation et les municipalités devaient prévoir l'aide aux indigents, orphelins et malades. Une loi de 1796 organisa l’assistance pour les pauvres des communes par la création des bureaux de bienfaisance. Ceux-ci votaient des sommes d'argent pour subvenir aux besoins des plus démunis.

Comme le métier de mineur, le métier de chaufournier était des plus pénibles et dangereux.

L'espérance de vie pour les chaufourniers était d'environ 30 ans. Espérons que Louis Gondrin qui avait atteint cet âge, ait pu trouver un emploi moins difficile."

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Vous allez maintenant poursuivre votre visite sur la plateforme des fours : dirigez vous sur votre gauche en sortant des fours et empruntez le chemin qui monte vers la plateforme. Profitez sur le chemin,  de la vue sur les différentes plantes répertoriées!

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